En dépit de leurs conséquences, les premières attaques n'avaient pourtant pas éveillé de rancoeur chez les Français. D'ailleurs beaucoup avaient une confiance aveugle en l'habileté des pilotes anglais. Les bruits les plus dénués de bon sens circulaient selon lesquels seuls les bâtiments ou quartiers occupés par les Allemands étaient visés. Comment imaginer que les bombes n'atteindraient pas les immeubles situés à la périphérie de ces secteurs?
Devant tant. d'ignorance ou d'inconscience, maires et admi-nistrations lançaient à la population des avertissements de plus en plus pressants. Le Petit Havre publie : « Trop de gens s'obstinent encore à circuler dans les rues pendant la durée des alertes en dépit des ordres donnés. On n'est pas un peureux parce qu'on cherche à s'abriter. On est un imbécile quand on expose inutilement sa vie. »